L'homme safran est mort,
Hier. Son cœur ne tinte plus.
Ma sœur pleure son absence.
S'il m'entend, s'il me voit,
Qu'il s'arrête, pour me parler.
Il est parti si vite, sans même
Débarrasser. Christian, tu erres
Aux stèles funéraires. Viens,
Tu devais me faire lire tes écrits.
Ta tâche n'est pas finie. Viens !
La tombe n'est pas prête
Et demain, la chorale chantera,
Pour toi. Ton chagrin est le nôtre
Et la vie sera autre. J'écoute le chant
Du vent, et cherche ta guitare. Chante,
Demain, derrière l'épaule en pleurs
De celle qui tient debout, chancelante
Sans toi. D’une pincée de safran, colorie
Sa douleur, et poudre d’or ses yeux
Pour que la paix règne en son cœur.
Eve Zibelyne
26 janvier 2013
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